Faire du vélo d'hiver
Faire du vélo d'hiver.
Pourquoi écrire encore un autre article sur ce sujet ? Combien de portraits de valeureux cyclistes d'hiver nous donnant une panoplie conseils et recommandations voit-on dans les blogs, les pages Facebook ou bien les sites internets spécialisés ?
Il semble que tout a été dit sur ce sujet. Oui probablement, et je me suis malheureusement laissé prendre au jeu moi aussi.
Lorsque je parle de vélo d'hiver, je parle de vélo urbain d'hiver, dans la slush, lorsqu'un matin il fait 0 degré et le lendemain -20 degrés, au milieu des plaques de glaces et des autos, le champ de bataille quoi. Des conditions qui sont très difficiles autant pour la mécanique du vélo que pour les vêtements et le cycliste évidemment. Si vous cherchez des conseils pour vos sorties du dimanche dans des pistes bien tapées et bien blanches en fat bike, ne vous vous infligez pas la lecture de cet article.
Premièrement, rouler l'hiver c'est le fun ! Rouler l'hiver c'est plus technique et c'est plaisant de mettre à l'épreuve ou bien de développer ses talents sur deux roues pour braver le froid et les conditions routières, à condition d'être bien bien préparé.
Cela dit, je vais axer ce billet sur deux aspects : avec quoi rouler et comment s'habiller. La base quoi ! Le monde du vélo d'hiver, même s'il est encore marginal, est déjà pas mal marketé et c'est fou tout ce qu'on essaie de nous vendre pour soi-disant rendre cela plus agréable.
1- AVEC QUOI ROULER ?
Comme je l'ai dit, l'hiver urbain n'est pas très tendre avec la mécanique d'un vélo. Alors il faut trouver un beater qu'on modifiera pour l'occasion. Lorsque je vois des gens avec des vélo de cyclo-cross à 2000$ rouler dans la slush, j'imagine toujours la tête qu'ils feront à la fin de l'hiver lorsque toutes leurs composantes seront à changer.
Un vieux vélo de montagne, ça fait l'affaire
Personnellement, j'ai un vieux Norco de montagne des années 90 que j'ai patenté un peu au fil du temps. Je trouve qu'un vélo de montagne a un centre de gravité un peu plus bas et cela aide énormément pour l'équilibre. Il est toujours facile de mettre le pied au sol lors d'une perte d'équilibre, notamment sur une plaque de glace.
Simplifier la mécanique
Je privilégie le single speed afin de rendre la mécanique simple. La slush qui s'entasse sur les câbles de vitesses (ou de freins) provoque la rouille des pièce en plus d'empêcher leur bon fonctionnement. Résultat, des câbles qui ne bougent plus et des vitesses qui ne passent plus. Alors tant qu'à avoir un vélo à vitesses qui ne passe pas les vitesses, optons pour le single speed.
Graisser, graisser, graisser
Oui, il faut graisser toutes les composantes et pièces pour empêcher la formation de rouille. Tout le calcium qui est déversé sur les routes se retrouve sur votre bécane, et ça fait rouiller votre cadre et vos pièces. À titre d'exemple, un hiver comme celui de l'an passé à Montréal où il faisait passablement chaud (donc beaucoup de slush) m'a nécessité deux chaînes. Les câbles aussi doivent être bien graissés afin d'empêcher leur oxydation. Je mets toujours du WD-40 sur les jantes et les rayons de mes roues afin qu'ils résistent un peu aux attaques du calcium. J'utilise aussi du WD-40 pour mettre sur les braze on du cadre où l'on fixe les freins afin qu'ils réagissent bien lorsque je freine.
Des gardes-boues
Les gardes-boues sont selon moi essentiels afin de se protéger mais aussi de préserver son vélo. Il y a la slush bien évidemment, mais cela protège aussi des petites roches abrasives qu'on ajoute sur la chaussée et qui peuvent endommager le cadre du vélo. Ces roches, en passant, se retrouvent souvent sur les patins de freins et ont la faculté de les user prématurément et de rayer les jantes. Prévoir le remplacement des patins de freins au moins une fois dans l'hiver !
Les pneus
J'opte pour un pneu de cyclo-cross (le Schwable CX-Pro). Je trouve que c'est un pneu versatile qui s'adapte à toutes les conditions de l'hiver, sauf peut-être sur la belle glace vive. Il existe des pneus cloutés qui fonctionnent très bien sur la glace (les Schwable Winter et Winter Marathon, ou bien les Spike Pro - si vous jouez au polo sur glace...) mais dans un hiver normal en ville on ne compte pas beaucoup les journées où il faut vraiment avoir ce genre de pneus. Ma copine opte pour un compromis, un pneu clouté à l'avant et un pneu ordinaire à l'arrière. Cela lui donne de la confiance et lui permet de moins déraper de l'avant car le danger sur la glace, c'est surtout la roue avant. Il est toujours plus facile de contrôler un dérapage de l'arrière que de l'avant. Côté grosseur de pneu, moi j'ai des 32mm et je trouve que ça fonctionne bien. Ils fendent adéquatement la neige tout en procurant une certaine stabilité.
2- COMMENT S'HABILLER ?
Règle générale, il faut porter des couches de vêtements. Beaucoup de gens optent pour des trucs hi-tech qui respirent, oui c'est sûrement bien, mais pour une promenade d'environ 30 minutes pour aller au boulot, je ne crois pas que ça vaille la peine de s'acheter des vêtement chers alors qu'on peut mettre des couches plus légères afin de moins transpirer. L'idée est toujours d'avoir un petit frisson lorsqu'on part. Et il ne faut pas oublier qu'aller travailler au boulot en vélo, ce n'est pas comme faire un promenade de deux heures en fat bike ou bien comme faire un après-midi de ski de fond. Moi je conseille toujours aux gens de porter leurs vieilles fringues : un vieux coupe-vent, un polar, des gilets qu'on ne porte plus mais qu'on ne veut pas jeter, et bien c'est le temps de les utiliser ! Il ne faut pas oublier que le vélo d'hiver urbain c'est aussi difficile pour les vêtement que pour la mécanique. Les gens pensent qu'en ville il y a de la neige l'hiver, oui mais pas dans les rues. Dans les rues, il y a du calcium, de la neige fondue, de la slush et des roches abrasives. Tout cela nous gicle dessus lorsque nous roulons ! Des fois je me demande pourquoi des gens achètent des manteaux qui coûtent une fortune et qui seront "scappés" - excusez l'expression - à la fin de l'hiver.
Le bas du corps
J'ai découvert les guêtres, oui les trucs bizarres que le gens mettent lorsqu'ils font du ski de fond. Je doit dire que c'est la meilleure chose qu'on peut acheter pour l'hiver. Pas élégant j'en conviens mais très pratique. Ça protège les bas de pantalons (zone la plus à risque d'être salie) et ça réchauffe un peu les cheville et le bas des jambes. Je les porte jusqu'à -10 degrés environ. Lorsqu'il fait plus froid, j'enfile un pantalon de pluie pour couper le vent et ça convient jusqu'à -20 degrés environ. Lorsqu'il fait encore plus froid je mets des pantalons de neige.
Les extrémités
Ce sont les parties du corps où il faut le plus investir à mon avis. Cache-cou, tuque, gants, mitaines et bottes, tout dépendant de la température. Lorsqu'il fait plus chaud je porte petit bonnet très léger adapté pour les casques de vélo. En dessous de zéro, je mets une tuque mince (j'aurai préalablement enlevé un ou deux "pads" de mon casque pour que la tuque puisse s'y glisser convenablement). J'ai aussi un passe-montagne avec un masque en néoprène que je n'ai jamais utilisé. Même chose pour les mains, des gants minces d'automne, des gants d'hiver et lorsqu'il fait vraiment froid, des mitaines. Ne vous cassez pas la tête pour acheter des mitaine à trois doigts, c'est très inconfortable. J'ai des vieilles espadrilles de marche que je garde pour rouler lorsqu'il ne fait pas trop froid et des bottes pour le reste du temps. Ah oui, j'oubliais, le cache-cou, si vous êtes sensibles de la gorge comme moi, c'est un essentiel !
Voici un petit tableau récapitulatif des vêtement à porter selon la température (enfin selon mon expérience) :
En supplément, quelques accessoires
Les lunettes : la nouvelle mode à Montréal ce sont les lunettes de ski. Oui ça couvre bien la zone de yeux mais je trouve ça un peu too much. C'est comme tuer une mouche avec un marteau. Une paire de lunettes sport fait très bien l'affaire. Bon Ok, s'il fait plus froid que -20, je concède que ça pourrait aider un peu, mais attention à la condensation !
Les lumières : Je ne comprends pas encore pourquoi il y a des gens qui n'utilisent pas encore les petites lumières USB ou à piles. Le soleil se couche très tôt à partir de décembre jusqu'à la fin février. C'est un indispensable pour se faire voir des autos... mais aussi des autres cyclistes.
Outils : Comme en été il faut avoir son petit kit d'outils. Hier encore j'ai eu une crevaison et ma chambre à air de rechange ne convenait pas, c'était celle pour mon vélo d'automne, roues 700. Je ne l'avait pas changée. Lorsque la neige fond lors des redoux on dirait que toutes les petits machins qui peuvent crever un pneu se retrouvent sur la route. Aussi, il arrive parfois lorsqu'il fait très froid que mon moyeu de roue arrière gèle et lorsque je pédale ça tourne dans le vide, résultat de la condensation dans le moyeu qui forme de l'eau et qui gèle. Quelqu'un sur Facebook m'a déjà conseillé d'utiliser un chalumeau pour le chauffer. J'ai découvert que juste entrer mon vélo 2 ou 3 minutes dans la maison avant de partir réglait ce problème. Bref, il faut prévoir quelques petits pépins techniques ne route.
En conclusion, faire du vélo d'hiver, c'est pas pour tout le monde. Des gens au bureau me disent souvent : "Ah, je devrais bien essayer ça un jour..." Sachez qu'on ne commence pas à faire du vélo en hiver. Il faut déjà en faire l'été pour débuter, et c'est le résultat d'une transition et d'une volonté de faire du vélo à l'année, parce que le bonheur est sur deux roue ! Fait étonnant, je vois beaucoup de femmes et de jeunes femmes en vélo l'hiver, même plus que des hommes, comparativement à il y a quelques années où c'était plutôt une affaire de gars. Les tendances changent et c'est très bien. Ça prouve qu'il y a de plus en plus d'adeptes du "commuting" d'hiver !
Sur ce, je vous souhaite bonne route, l'hiver n'est pas encore terminé !
Pourquoi écrire encore un autre article sur ce sujet ? Combien de portraits de valeureux cyclistes d'hiver nous donnant une panoplie conseils et recommandations voit-on dans les blogs, les pages Facebook ou bien les sites internets spécialisés ?
Il semble que tout a été dit sur ce sujet. Oui probablement, et je me suis malheureusement laissé prendre au jeu moi aussi.
Lorsque je parle de vélo d'hiver, je parle de vélo urbain d'hiver, dans la slush, lorsqu'un matin il fait 0 degré et le lendemain -20 degrés, au milieu des plaques de glaces et des autos, le champ de bataille quoi. Des conditions qui sont très difficiles autant pour la mécanique du vélo que pour les vêtements et le cycliste évidemment. Si vous cherchez des conseils pour vos sorties du dimanche dans des pistes bien tapées et bien blanches en fat bike, ne vous vous infligez pas la lecture de cet article.
Premièrement, rouler l'hiver c'est le fun ! Rouler l'hiver c'est plus technique et c'est plaisant de mettre à l'épreuve ou bien de développer ses talents sur deux roues pour braver le froid et les conditions routières, à condition d'être bien bien préparé.
Cela dit, je vais axer ce billet sur deux aspects : avec quoi rouler et comment s'habiller. La base quoi ! Le monde du vélo d'hiver, même s'il est encore marginal, est déjà pas mal marketé et c'est fou tout ce qu'on essaie de nous vendre pour soi-disant rendre cela plus agréable.
1- AVEC QUOI ROULER ?
Comme je l'ai dit, l'hiver urbain n'est pas très tendre avec la mécanique d'un vélo. Alors il faut trouver un beater qu'on modifiera pour l'occasion. Lorsque je vois des gens avec des vélo de cyclo-cross à 2000$ rouler dans la slush, j'imagine toujours la tête qu'ils feront à la fin de l'hiver lorsque toutes leurs composantes seront à changer.
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Le voilà mon fidèle vélo d'hiver. |
Personnellement, j'ai un vieux Norco de montagne des années 90 que j'ai patenté un peu au fil du temps. Je trouve qu'un vélo de montagne a un centre de gravité un peu plus bas et cela aide énormément pour l'équilibre. Il est toujours facile de mettre le pied au sol lors d'une perte d'équilibre, notamment sur une plaque de glace.
Simplifier la mécanique
Je privilégie le single speed afin de rendre la mécanique simple. La slush qui s'entasse sur les câbles de vitesses (ou de freins) provoque la rouille des pièce en plus d'empêcher leur bon fonctionnement. Résultat, des câbles qui ne bougent plus et des vitesses qui ne passent plus. Alors tant qu'à avoir un vélo à vitesses qui ne passe pas les vitesses, optons pour le single speed.
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Voyez toute cette saleté ! Imaginez cela sur un dérailleur. |
Oui, il faut graisser toutes les composantes et pièces pour empêcher la formation de rouille. Tout le calcium qui est déversé sur les routes se retrouve sur votre bécane, et ça fait rouiller votre cadre et vos pièces. À titre d'exemple, un hiver comme celui de l'an passé à Montréal où il faisait passablement chaud (donc beaucoup de slush) m'a nécessité deux chaînes. Les câbles aussi doivent être bien graissés afin d'empêcher leur oxydation. Je mets toujours du WD-40 sur les jantes et les rayons de mes roues afin qu'ils résistent un peu aux attaques du calcium. J'utilise aussi du WD-40 pour mettre sur les braze on du cadre où l'on fixe les freins afin qu'ils réagissent bien lorsque je freine.
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Je nettoie ma chaîne régulièrement. Une image vaut mille mots. |
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Les freins deviennent vite très sales. En passant, avez-vous remarqué ma peinture custom d'hiver ? C'est mon petit chien de traineau. |
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L'oxydation fait rapidement son effet, même en nettoyant régulièrement son vélo et en le graissant. |
Des gardes-boues
Les gardes-boues sont selon moi essentiels afin de se protéger mais aussi de préserver son vélo. Il y a la slush bien évidemment, mais cela protège aussi des petites roches abrasives qu'on ajoute sur la chaussée et qui peuvent endommager le cadre du vélo. Ces roches, en passant, se retrouvent souvent sur les patins de freins et ont la faculté de les user prématurément et de rayer les jantes. Prévoir le remplacement des patins de freins au moins une fois dans l'hiver !
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Voyez toute la saleté accumulée en une semaine seulement ! En passant, Qimmiq ça veut dire quelque chose comme chien husky en inuktitut. |
Les pneus
J'opte pour un pneu de cyclo-cross (le Schwable CX-Pro). Je trouve que c'est un pneu versatile qui s'adapte à toutes les conditions de l'hiver, sauf peut-être sur la belle glace vive. Il existe des pneus cloutés qui fonctionnent très bien sur la glace (les Schwable Winter et Winter Marathon, ou bien les Spike Pro - si vous jouez au polo sur glace...) mais dans un hiver normal en ville on ne compte pas beaucoup les journées où il faut vraiment avoir ce genre de pneus. Ma copine opte pour un compromis, un pneu clouté à l'avant et un pneu ordinaire à l'arrière. Cela lui donne de la confiance et lui permet de moins déraper de l'avant car le danger sur la glace, c'est surtout la roue avant. Il est toujours plus facile de contrôler un dérapage de l'arrière que de l'avant. Côté grosseur de pneu, moi j'ai des 32mm et je trouve que ça fonctionne bien. Ils fendent adéquatement la neige tout en procurant une certaine stabilité.
2- COMMENT S'HABILLER ?
Règle générale, il faut porter des couches de vêtements. Beaucoup de gens optent pour des trucs hi-tech qui respirent, oui c'est sûrement bien, mais pour une promenade d'environ 30 minutes pour aller au boulot, je ne crois pas que ça vaille la peine de s'acheter des vêtement chers alors qu'on peut mettre des couches plus légères afin de moins transpirer. L'idée est toujours d'avoir un petit frisson lorsqu'on part. Et il ne faut pas oublier qu'aller travailler au boulot en vélo, ce n'est pas comme faire un promenade de deux heures en fat bike ou bien comme faire un après-midi de ski de fond. Moi je conseille toujours aux gens de porter leurs vieilles fringues : un vieux coupe-vent, un polar, des gilets qu'on ne porte plus mais qu'on ne veut pas jeter, et bien c'est le temps de les utiliser ! Il ne faut pas oublier que le vélo d'hiver urbain c'est aussi difficile pour les vêtement que pour la mécanique. Les gens pensent qu'en ville il y a de la neige l'hiver, oui mais pas dans les rues. Dans les rues, il y a du calcium, de la neige fondue, de la slush et des roches abrasives. Tout cela nous gicle dessus lorsque nous roulons ! Des fois je me demande pourquoi des gens achètent des manteaux qui coûtent une fortune et qui seront "scappés" - excusez l'expression - à la fin de l'hiver.
J'ai découvert les guêtres, oui les trucs bizarres que le gens mettent lorsqu'ils font du ski de fond. Je doit dire que c'est la meilleure chose qu'on peut acheter pour l'hiver. Pas élégant j'en conviens mais très pratique. Ça protège les bas de pantalons (zone la plus à risque d'être salie) et ça réchauffe un peu les cheville et le bas des jambes. Je les porte jusqu'à -10 degrés environ. Lorsqu'il fait plus froid, j'enfile un pantalon de pluie pour couper le vent et ça convient jusqu'à -20 degrés environ. Lorsqu'il fait encore plus froid je mets des pantalons de neige.
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Voici les fameuses guêtres, imaginez vos bas de pantalons sans cela. Très pratique lorsque le temps est doux mais mouillé. |
Ce sont les parties du corps où il faut le plus investir à mon avis. Cache-cou, tuque, gants, mitaines et bottes, tout dépendant de la température. Lorsqu'il fait plus chaud je porte petit bonnet très léger adapté pour les casques de vélo. En dessous de zéro, je mets une tuque mince (j'aurai préalablement enlevé un ou deux "pads" de mon casque pour que la tuque puisse s'y glisser convenablement). J'ai aussi un passe-montagne avec un masque en néoprène que je n'ai jamais utilisé. Même chose pour les mains, des gants minces d'automne, des gants d'hiver et lorsqu'il fait vraiment froid, des mitaines. Ne vous cassez pas la tête pour acheter des mitaine à trois doigts, c'est très inconfortable. J'ai des vieilles espadrilles de marche que je garde pour rouler lorsqu'il ne fait pas trop froid et des bottes pour le reste du temps. Ah oui, j'oubliais, le cache-cou, si vous êtes sensibles de la gorge comme moi, c'est un essentiel !
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Une bonne vieille paire de botte fait très bien l'affaire. en plus on se sent moins mal de la mettre à rude épreuve. |
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Voici tout l'arsenal. Bon, évidemment on met pas tout ça en même temps. Ça dépend de la météo. |
En supplément, quelques accessoires
Les lunettes : la nouvelle mode à Montréal ce sont les lunettes de ski. Oui ça couvre bien la zone de yeux mais je trouve ça un peu too much. C'est comme tuer une mouche avec un marteau. Une paire de lunettes sport fait très bien l'affaire. Bon Ok, s'il fait plus froid que -20, je concède que ça pourrait aider un peu, mais attention à la condensation !
Les lumières : Je ne comprends pas encore pourquoi il y a des gens qui n'utilisent pas encore les petites lumières USB ou à piles. Le soleil se couche très tôt à partir de décembre jusqu'à la fin février. C'est un indispensable pour se faire voir des autos... mais aussi des autres cyclistes.
Outils : Comme en été il faut avoir son petit kit d'outils. Hier encore j'ai eu une crevaison et ma chambre à air de rechange ne convenait pas, c'était celle pour mon vélo d'automne, roues 700. Je ne l'avait pas changée. Lorsque la neige fond lors des redoux on dirait que toutes les petits machins qui peuvent crever un pneu se retrouvent sur la route. Aussi, il arrive parfois lorsqu'il fait très froid que mon moyeu de roue arrière gèle et lorsque je pédale ça tourne dans le vide, résultat de la condensation dans le moyeu qui forme de l'eau et qui gèle. Quelqu'un sur Facebook m'a déjà conseillé d'utiliser un chalumeau pour le chauffer. J'ai découvert que juste entrer mon vélo 2 ou 3 minutes dans la maison avant de partir réglait ce problème. Bref, il faut prévoir quelques petits pépins techniques ne route.
En conclusion, faire du vélo d'hiver, c'est pas pour tout le monde. Des gens au bureau me disent souvent : "Ah, je devrais bien essayer ça un jour..." Sachez qu'on ne commence pas à faire du vélo en hiver. Il faut déjà en faire l'été pour débuter, et c'est le résultat d'une transition et d'une volonté de faire du vélo à l'année, parce que le bonheur est sur deux roue ! Fait étonnant, je vois beaucoup de femmes et de jeunes femmes en vélo l'hiver, même plus que des hommes, comparativement à il y a quelques années où c'était plutôt une affaire de gars. Les tendances changent et c'est très bien. Ça prouve qu'il y a de plus en plus d'adeptes du "commuting" d'hiver !
Sur ce, je vous souhaite bonne route, l'hiver n'est pas encore terminé !
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