Un autre Colango et un Favorit

PARTIE I - Le Colnago

Tout a commencé avec une promesse que je me suis faite l'hiver passé. En montant la Côte-des-Neiges à Montréal, un jour de tempête de neige, en ambulance vers un hôpital (ma blonde s'était cassé un bras dans un escalier), je regardais le paysage et je voyais la côte que je montais souvent en vélo les soirs d'été en revenant de travailler. Ça me rappelait terriblement l'Eroica, même si l'Eroica c'est 10 fois plus pentu que ça. J'avais probablement les blues de l'Eroica en cette première tempête tardive de janvier à Montréal. Il faut dire que j'étais pas mal nostalgique des montées. Lorsque le froid arrive ici, on range nos vélo de course et on se met aux beaters. Plus question de grimper la Montée Camilien-Houde ou les serpentins de Westmount. Et le point culminant de cette nostalgie fut le 24 décembre. Je m'explique : après un automne minable, on annonçait une journée exceptionnellement chaude en cette veille de Noël. Et bien cette journée-là il a fait 18 degrés, une journée historique !
Oui il a vraiment fait 24 degrés à Montréal le 24 décembre 2015. Une date historique !
De quoi attiser mon goût de la montagne ! Mais c'était la veille de Noël et j'étais très occupé a préparer une fête de famille. Alors j'ai laissé tombé, pas de Camilien-Houde. Mais dans l'ambulance, sais pas pourquoi, la nostalgie de l'Eroica peut-être, je me suis juré que l'été prochain je grimperais la Montée Camilien-Houde à chaque jour en revenant de travailler ! Et je l'ai fait !

Tout d'abord il me fallait un bon vélo. Oui j'ai mon Marinoni, mais je le garde juste pour les sorties à l'extérieur de la ville. J'en ai d'autres aussi mais pas du calibre "grimpeur". Alors j'ai pensé à mon Colnago monté en single speed (voir article "Le Colnago"). Ça aurait pu faire un très bon beater "de luxe" pour me promener en ville et aller grimper les soirs en revenant du boulot. Il m'aurait fallu trouver un groupe et l'affaire était dans le sac. Le problème c'est qu'il était un peu grand pour ma taille. En single speed ça fonctionnait mais en grimpeur j'en doutais. Alors j'ai mis mon Colnago en vente et j'ai recommencé à scruter les annonces pour en trouver un à ma taille.
Mon Colnago single speed démonté et prêt à vendre.
Je suis par hasard tombé sur un cadre Colnago Superissimo aux couleurs de mon premier Gardin. Le nostalgique en moi était comblé et j'ai sauté sur l'occasion.
Fraîchement sorti de sa boîte.
J'ai par la suite trouvé un groupe partiel Campagnolo Avanti et, jumelé avec les pièces que j'avais déjà à la maison, ça faisait un vélo complet. Oui un vrai beater "de luxe". L'expression est consacrée je crois maintenant !
Premier test routier dans la ruelle.
J'ai alors grimpé la Montée Camilien-Houde et tous les serpentins de Westmount menant à la montagne à chaque soir que je le pouvais en revenant de travailler. Je sais pas si ceux qui grimpent la montagne lisent ce blogue mais si vous avez vu un gars qui n'était pas habillé en cycliste, avec un gros sac à dos et un Colnago jaune et bleu, et bien c'était moi ! Le plus drôle c'est que je croisais souvent les mêmes cyclistes dont un type assez âgé avec un vieux Specialized en alu je crois, et qui portait un casque boudin vintage. Entouré de vélos en carbone high-tech, je me disais que je n'étais pas le seul fanfaron à me taper cette montée ! De toute façon, fanfaron ou pas, je peux dire que ça grimpait pas mal bien et que le Colnago y était peut-être pour quelque chose.
Petite pause en haut de la montagne
PARTIE II - Le Favorit

Puisqu'il n'y a pas qu'un Colnago dans cette histoire, il faut bien continuer. J'avais donc vendu mon Colnago single speed au profit de mon beater "de luxe". Le problème c'est que j'adore rouler en single speed dans la ville, et à l'automne surtout, lorsqu'il fait moins beau et chaud, c'est bien d'avoir un beater qui fait la transition avec le vélo d'hiver. Alors je suis retombé dans les petite annonces. J'avais un tas de pièces pour monter un vélo alors il ne me manquait qu'un cadre. J'ai déjà dit, dans un de mes premiers blogues, que j'aimais bien le look des Favorit. Et bien j'en ai trouvé un, et à bon prix, que j'ai repeint et remonté en partie avec les pièces du Colnago single speed.
Le Favorit entre deux couches de peinture.
Ça a donné un beau beater, qui a du chien et qui m'a rendu service jusqu'à la première neige qui est arrivé, cette année, à la fin de novembre. Comme quoi les années se suivent mais ne se ressemblent pas !
Une fière monture d'automne.


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