Il arrive parfois que les astres s'alignent, et qu'une déception laisse parfois la place à une surprise. Et là, même l'agnostique ne peut que remercier le destin. C'est ce qui m'est arrivé plus tôt cet automne.
Et comme plusieurs de mes bonnes histoires, ça commence où ?
Sur les petites annonces bien sûr !
Enfin pas tout à fait. Ça a commencé dans un ancien garage d'auto à Griffintown, converti en shop de vélo (comme quoi le vélo finit toujours par triompher...) Le genre d'endroit où l'on aime se perdre et regarder des vieux vélos, lorgner des pièces pêle-mêle qui trainent partout, surtout ne pas avoir peur de se graisser un peu les mains, et enjamber un gros mastiff au allures de toutou. Ok j'arrive au but, je l'ai vu pour la première fois, en vrai je veux dire, pas en photo. Le Cambio Rino. Il était rouge et en très bon état.
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C'était pas ce Cambio Rino là mais il était semblable je vous le jure. Merci au site "My ten speed", dont l'auteur, en passant, est un vrai passionné ! |
Cambio Rino, c'est la marque de vélo que M. Gardin avait commercialisé - et je dis commercialisé parce que l'histoire n'est pas claire à ce sujet - avant de fabriquer des échafauds Gardin (voir l'article précédent sur Marinoni). Donc pour moi, l'amateur de Gardin, j'étais en présence pour la première fois d'un proto-Gardin en quelque sorte, belle page d'histoire pour quiconque aime les vieux vélos.
Oui il était rouge et en bon état, tout original sauf les roues qui avaient été changées. Et puis merde, j'avais déjà chez moi une roue avant Cambio Rino de rechange, je trouverais bien une roue arrière vintage pour compléter le tout. Je me suis dit alors que j'amasserais mon argent rapidement et viendrait le chercher bientôt.
Mais bientôt finit par devenir un mois, une saison, une année... et lorsque je suis retourné à la boutique, le vélo était vendu ! Quoi de plus prévisible comme histoire. Il n'y a rien de plus permanent que le temporaire...
C'est alors que les petites annonces entrent en jeu.
Ceux qui me connaissent savent que je scrute périodiquement, pour ne pas dire à tous les jours, les petites annonces. Et c'est là que j'ai vu le Cambio Rino noir apparaître. D'accord, il ne restait presque plus rien dessus, transformé en fixie. Mais le cadre semblait en très bon état et il était à ma taille. Question prix, j'avais pas besoin d'amasser mon argent cette fois-ci ! J'ai alors sauté dessus.
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De retour à la maison après l'avoir ramené le Cambio Rino. Une ride de fixie avec des pneus dégonflés, ça laisse perplexe. Une chance que je suis positif lorsqu'il s'agit de vélos. |
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Un vélo noir dans les années 80, je me demande si c'est la peinture originale ??? Mais ça me convient parfaitement. |
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Moyeux Campagnolo Record, hum... Je n'ai pas encore démonté la roue arrière mais je crois que ce n'est pas un vrai moyeu fixe. À voir... |
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Freins Modolo. Le "headbadge"Cambio Rino est en parfait état ! |
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"Rino" gravé sur la fourche arrière et avant. |
Somme toute, c'est un beau vélo, cadre Colombus Aelle, avec une géométrie assez agressive et les quelques composantes qui restent sont intéressantes. Mais côté composantes, pas de problème, j'ai tout un groupe Cambio Rino Aero qui n'attend que de trouver l'âme soeur.
Cambio Rino, c'était avant tout un fabricant italien de pièces de vélos. Ils ont fait des pièces qui ressemblaient étrangement au Campagnolo Record de l'époque. Malgré tout, mon
Groupo Rino, que je garde précieusement depuis longtemps, fonctionne toujours très bien et je rêve maintenant de parcourir les routes de la Toscane car, je ne l'ai pas dit encore, je vais m'inscrire pour l'Eroica en octobre prochain !
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Voilà à quoi devrait ressembler mon vélo pour l'Eroica l'année prochaine (on oublie les guidolines bleues mais même dérailleur et même pédalier, freins etc.), si je gagne ma place bien entendu ! Merci encore à "My ten Speed" en espérant qu'il en tienne pas rigueur... |
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